Catastrophe in Burundi - the tragic human cost of political deadlock

Catastrophe in Burundi – the tragic human cost of political deadlock

The international community must face up to the Burundian crisis, because by common consensus it is on the verge of explosive reignition. By reason of complex current political upheavals, it is estimated that perhaps as many as 100,000 Burundian people are become refugees or displaced persons every month. Burundi is a catastrophe in the making, yet the world seems determined to look the other way.

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By Matthew Parish

Catastrophe in Burundi – the tragic human cost of political deadlock
Catastrophe au Burundi – Le coût humain tragique de l’impass politique
The Great Lakes Region has had more than its fair share of humanitarian catastrophes, and on each occasion the United Nations Organisation has been compelled to intervene in the face of massive human suffering and loss of life. Yet extraordinarily, there is now yet another military calamity unfolding in the one of the region’s smallest nations: a country that has already suffered so terribly before and yet the lessons of history are in danger of not being learned.
La région des Grands Lacs a vécu bien trop de catastrophes humanitaires et, à chaque occasion, confrontée par l’ampleur des souffrances et des pertes en vies humaines, l’Organisation des Nations Unies a été obligée d’intervenir. Pourtant, de façon extraordinaire, une autre calamité militaire est en train de s’ajouter à la longue liste des souffrances de l’une des plus petites nations de la région : un pays qui a déjà tant souffert par le passé mais dont les enseignements de l’histoire sont sur le point d’être ignorés.
Burundi has some of the lowest quality-of-life indices in the world, and no nation deserves to suffer civil war. Yet Burundi is now facing the risk of renewed civil conflict, only very shortly after a gruesome and extended civil war that lasted from 1993 to 2006 that even on conservative estimates resulted in the deaths of some 300,000 people. The risk of renewal of past horrors is a potentially catastrophic turn of events, and the international community is morally bound to rise to the challenge of averting unprecedented levels of human suffering once again when prior atrocities are so fresh in our minds.
Le Burundi affiche certains des indices de qualité de vie les plus bas au monde et aucune nation ne mérite de subir une guerre civile. Pourtant, le Burundi fait désormais face au risque de reprise du conflit civil, très peu de temps après une guerre civile insensée qui s’est éternisée entre 1993 et 2006 et qui, à bas mots, aurait coûté la vie à quelque 300 000 personnes. La tournure des événements fait craindre la reprise possible des horreurs passées, et la communauté internationale a une fois de plus l’obligation morale de se montrer à la hauteur de la situation en empêchant que ne soient atteints des niveaux de souffrances humaines sans précédent alors que les atrocités passées sont encore fraîches dans les mémoires.
The statistics speak for themselves. Burundi has one of the most alarming rates of infant mortality: over 80 per 1000 live births as of 2011. Compare this with a mean of 31 in South Africa or just over 6 in the United States. Burundi has a mortifying history of recruitment of child soldiers. According to the Child Soldiers Global Report 2004:
Les statistiques parlent d’elles-mêmes : la mortalité infantile du Burundi est l’une des plus alarmantes, dépassant 80 pour 1 000 naissances vivantes en 2011. Par comparaison, celle de l’Afrique du Sud est en moyenne de 31 et celle des États-Unis tout juste supérieure à 6. Le Burundi a des antécédents peu glorieux de recrutement d’enfants soldats. D’après le rapport mondial 2004 de l’organisation Child Soldiers :
Use of child soldiers was widespread in government forces and all active armed political groups. Children as young as ten served in the Burundi armed forces and militia, the Gardiens de la paix (Peace Guards), as combat troops, spies and domestic labour. Armed political groups abducted girls into sexual slavery. Child soldiers fought with Burundian armed political groups in Burundi, and with Burundian and Congolese armed political groups in the Democratic Republic of the Congo (DRC). A program began in January 2004 for the demobilization of 2,500 child soldiers, most of them from government forces, although an estimated 5,000 further child soldiers required demobilization. However, armed political groups, including those taking part in the demobilization project, continued to recruit children to their ranks.
Le recours aux enfants soldats était répandu au sein des forces du gouvernement et de l’ensemble des factions politiques armées actives. Des enfants, pour certains âgés d’à peine dix ans, ont servi dans les forces armées et les milices du Burundi, les Gardiens de la paix, en tant que troupes de combat, espions et main-d’œuvre domestique. Les groupes politiques armés ont enlevé des filles qui devenaient leurs esclaves sexuels. Les enfants soldats se sont battus aux côtés des factions politiques armées burundaises au Burundi, ainsi qu’avec les groupes politiques armés (…)
burundais et congolais en République démocratique du Congo (RDC). Un programme de démobilisation de 2 500 enfants soldats a démarré en janvier 2004 ; la plupart de ces enfants provenaient des forces gouvernementales, bien qu’on estime que quelque 5 000 enfants supplémentaires aient besoin d’être démobilisés. Cependant, les groupes politiques armés, y compris ceux participant au projet de démobilisation, ont continué de recruter des enfants dans leurs rangs.
The prevalence of recruitment of minors into the military is no doubt a reflection of the country’s astoundingly dejecting rates of child education. Although in theory mandatory schooling applies from the ages of 7 to 13, the reality is that many schools were destroyed by the end of the civil war that concluded in 2006 and reconstruction has not been nearly so progressive as it might have been. Acute teacher shortages are compounded by lack of access to educational materials. Children are often forced to walk miles every day to the closest school building. For many, attending school is impossible, and denial of the right to education is a burden that falls disproportionately upon girls. All too often, the devastating consequences of war compound social and sexual inequality.
La prévalence du recrutement des mineurs dans l’armée est sans aucun doute le reflet des taux de scolarisation extrêmement décourageants des enfants dans ce pays. Bien que l’école soit en théorie obligatoire de 7 à 13 ans, le fait est que nombre d’écoles ont été détruites pendant la guerre civile qui s’est terminée en 2006 et les efforts de reconstruction n’ont pas été aussi positifs qu’ils auraient pu l’être. La pénurie aigüe d’enseignants est aggravée par le manque d’accès aux matériels pédagogiques. Les enfants sont souvent contraints de marcher plusieurs kilomètres par jour pour se rendre à l’école la plus proche. Pour beaucoup d’entre eux, il est impossible de fréquenter l’école et le déni du droit à l’éducation est un fardeau qui pèse de façon disproportionnée sur les filles. Bien trop souvent, les conséquences dévastatrices de la guerre aggravent les inégalités sociales et entre les sexes.
The consequences of this compounding catalogue of social calamities are not hard to divine. Literacy rates stand at barely 60%, and Burundi is ranked in the bottom ten countries worldwide in the Human Development Rankings. Even the most elementary professional training is in short supply. Teachers need to be trained to teach children on matters as elementary as the use of water pumps and latrines, the dangers of HIV/AIDS, and the risks of other virulent infectious diseases.
Les conséquences de ce catalogue cumulatif de calamités sociales ne sont pas difficiles à imaginer. Les taux d’alphabétisation s’élèvent à tout juste 60 %, et le Burundi se classe parmi les dix derniers pays du monde pour ce qui est de l’Indice de développement humain. Même les formations professionnelles les plus élémentaires font défaut. Les enseignants ont besoin d’être formés afin de pouvoir enseigner aux enfants des choses aussi élémentaires que l’utilisation des pompes à eau et des latrines, les dangers du VIH/Sida, ou encore les risques posés par d’autres maladies infectieuses virulentes.
There has been some good news. In 2012 the UN Secretary General commended UNICEF in achieving massive improvements in educational standards in Burundi. Nevertheless problems remain, and the most pressing reason for this underperformance is absence of resources. Children drop out of school at alarmingly high rates, and their subsequent destinations are often unclear but depressingly ominous. While UNICEF strives hard to ensure that the Sustainable Development Goals in education are pursued with the greatest of energy, the unstable local political environment in Burundi presents this as a perennial challenge.
Pas toutes les nouvelles ne sont cependant mauvaises. En 2012, le Secrétaire général des Nations Unies a loué l’UNICEF pour avoir réalisé des améliorations importantes des normes en matière d’éducation au Burundi. Néanmoins, les problèmes persistent, et la raison la plus pressante de la médiocrité de ces performances réside dans l’absence de ressources. Le nombre d’enfants abandonnant l’école devrait servir d’alarme et ceux-ci disparaissent tout simplement, sans que l’on ne sache vraiment ce qui leur est arrivé. Bien que l’UNICEF s’efforce de veiller à la réalisation des Objectifs de développement durable en faisant montre d’une énergie sans réserve, l’instabilité de l’environnement politique local au Burundi y fait obstacle de façon chronique.
Infectious disease, afflicting not just children but the entirety of the population, including the elderly and the most vulnerable, remain rampant. Amongst some of the most critical medical problems affecting Burundi are infant botulism; yellow fever; malaria; typhoid; and in some cases hepatitis B and even rabies. Sanitary and medical infrastructure is so sparse that it is reflected in depressing statistics. Humanium, the children’s rights charity, assigns to Burundi its gravest level of accreditation of children’s rights: namely inclusion a black list indicating a very serious situation. Notwithstanding, some 45% of the population is under the age of 15 in a country of over 10 million. Children are simply not living to see adulthood. Some half of the population has no access to potable water, while almost 70% of the population lives below internationally recognised poverty lines. Although reliable statistics are rarely available due to frailties in government infrastructure, reports indicate child trafficking and prostitution are recurrent problems in this most impoverished of nations.
Les maladies infectieuses qui affectent non seulement les enfants mais aussi toute la population, y compris les personnes âgées et les personnes plus vulnérables, continuent de sévir. Parmi les problèmes médicaux les plus importants que connaît le Burundi, on trouve le botulisme infantile, la fièvre jaune, le paludisme, la typhoïde, et dans certains cas l’hépatite B et même la rage. La rareté des infrastructures sanitaires et médicales se reflète dans les statistiques déprimantes. L’organisation caritative qui œuvre dans le domaine des droits des enfants Humanium classe le Burundi au niveau noir en matière des droits des enfants, dénotant une situation très grave. Ceci mis à part, quelque 45 % de la population a moins de 15 ans dans un pays de plus de 10 millions d’habitants. Les enfants ne vivent tout simplement pas assez longtemps pour parvenir à l’âge adulte. Près de la moitié de la population n’a pas accès à l’eau potable, alors que presque 70 % des gens vivent sous le seuil de pauvreté reconnu au niveau international. Bien qu’il soit rare de disposer de statistiques fiables en raison de la faiblesse des infrastructures publiques, les rapports indiquent que la prostitution et la traite des enfants sont des problèmes récurrents dans cette nation qui compte parmi les plus pauvres.
One of the reasons reliable statistics are so hard to come by is because it is estimated a mere 60% of Burundian children are even registered at birth. Perhaps 400,000 children live homeless, on the streets. Over 100,000 children are orphaned by reason of AIDS. Many children remain incarcerated without trial or evidence by reason of their prior (and necessarily involuntary) participation as child soldiers. Child labour is endemic, with a particular risk exposed for young girls who may be forced into domestic servitude without legal rights or adequate social protections.
L’une des raisons pour lesquelles il est difficile de trouver des statistiques fiables réside dans le fait que seule la naissance d’environ 60 % des enfants burundais serait enregistrée. 400 000 enfants n’auraient pas d’abri et vivraient dans la rue. Plus de 100 000 enfants sont orphelins en raison du Sida. Nombreux sont ceux qui restent incarcérés sans procès ni éléments de preuve en raison de leur participation antérieure (et forcément involontaire) au conflit en tant qu’enfants soldats. Le travail des enfants est endémique, les jeunes filles y étant particulièrement exposées, étant susceptibles d’être assignées aux travaux domestiques sans bénéficier de protections sociales adéquates ni d’aucuns droits.
UNICEF has been undertaking admirable field world in screening children for malnutrition in Burundi in the most taxing of circumstances, but anecdotal evidence suggests that malnutrition remains a severe problem amongst Burundi’s youth, particularly for those substantial proportions of the population living in refugee camps. In such chaotic circumstances, accurate statistics remain elusive but it is believed that more than 50% of the Burundian refugee population comprises minors.
UNICEF a entrepris des activités fort louables sur le terrain dans le domaine du dépistage de la malnutrition des enfants au Burundi dans des conditions éprouvantes, mais les éléments de preuve donnent à penser que la malnutrition demeure un problème grave chez les jeunes au Burundi, tout particulièrement pour ces segments importants de la population qui vivent dans des sites de réfugiés. Dans ces conditions chaotiques, il serait illusoire de s’attendre à disposer de statistiques exactes, mais plus de 50 % des réfugiés burundais seraient des mineurs.
The international community must face up to the Burundian crisis, because by common consensus it is on the verge of explosive reignition. By reason of complex current political upheavals, it is estimated that perhaps as many as 100,000 Burundian people are become refugees or displaced persons every month. Burundi is a catastrophe in the making, yet the world seems determined to look the other way. This must change, and it is the international community’s solemn obligation to ensure that it does so. The agony suffered by Burundi’s population, the majority of whom are children or the dispossessed, is so inhuman that the entire civilised world is duty-bound to act lest its conscience never be forgiven.
La communauté internationale doit prendre ses responsabilités face à la crise au Burundi où, de l’avis de tous, le conflit est en passe de reprendre. En raison des bouleversements politiques actuels complexes, il est estimé que jusqu’à 100 000 Burundais deviennent [sic] des réfugiés ou des personnes déplacées chaque mois. Le Burundi est une catastrophe en gestation. Pourtant, le monde semble déterminé à détourner le regard. Ceci doit changer. La communauté internationale a l’obligation solennelle de veiller à ce que ce changement survienne. L’agonie subie par la population burundaise, constituée en majorité d’enfants et de dépossédés, est à ce point inhumaine que l’ensemble du monde civilisé a le devoir d’agir, à défaut de quoi, il ne sera jamais pardonné.
International statesmen harbour indivisible consensus upon these principles. The British Ambassador to the United Nations insists that Security Council Member states “ensure that we are doing everything possible to increase the pressure on the authorities in Burundi to warn against the dangers of mass atrocities” and thereby regress to the horrors of the past. Rwanda’s President Paul Kagame implores that Burundians learn the lessons of his own country’s tragic history. “People are dying every day, dead bodies are being dragged along the streets every day”. Secretary General-elect Antonio Guterres understands the problem all too well, emphasising that the last thing Burundi needs is another crisis. The US State Department has publicly called for investigations into human rights abuses. The French President François Hollande expressed his deep concerns about the return to violence in Burundi, in a letter sent to the country’s President: but apparently to no avail. Even though the Russian view is that the Security Council has no proper role in political intervention in Burundi’s sovereign and constitutional affairs – an opinion that as a matter of international law surely commands respect and due deliberation even if some analysts might in the final analysis respectfully differ – Russia nonetheless remains profoundly concerned about the humanitarian crisis unfolding in the country. It benefits nobody, and it threatens to destabilise the entire Great Lakes region.
Les chefs d’État internationaux sont parvenus à un large consensus sur ces principes. L’Ambassadeur britannique aux Nations Unies insiste sur le fait que les États membres du Conseil de sécurité « veillent à ce que nous fassions tout notre possible pour accroître la pression sur les autorités au Burundi pour mettre en garde contre le danger des atrocités de masse » et que le pays retourne par là même aux horreurs du passé. Le président rwandais Paul Kagamé implore les Burundais de tirer les enseignements de l’histoire tragique de leur pays. « Des gens meurent tous les jours, des corps sont traînés dans les rues tous les jours ». Le prochain Secrétaire général Antonio Guterres ne comprend que trop bien ce problème, soulignant qu’une autre crise est la dernière chose dont a besoin le Burundi. Le Département d’État américain a publiquement lancé un appel en faveur de l’ouverture d’enquêtes sur les violations des droits de l’homme. Le président français François Hollande a exprimé sa vive inquiétude quant à la reprise des violences au Burundi, dans une lettre qu’il a adressée au président burundais, restée apparemment sans réponse. Bien que les Russes soient d’avis que le Conseil de sécurité n’a pas de rôle à jouer dans le cadre d’une intervention politique dans les affaires souveraines et constitutionnelles du Burundi – une opinion qui, en droit international, impose certainement le respect ainsi qu’une réflexion particulière, même s’il se peut que l’avis de certains analystes diffère respectueusement dans leurs conclusions – la Russie reste néanmoins profondément inquiète de la crise humanitaire en train de se dérouler dans le pays. Cette crise ne profite à personne et menace de déstabiliser la région des Grands Lacs dans son ensemble.
In Burundi’s contemporary political disputes, the United Nations is compelled as a matter of principle and integrity to act as an honest broker. But that is entirely consistent with its ethical mandate to alleviate human suffering that weights upon the conscience and dignity of us all. The valiant staff of the United Nations present on the ground in Burundi undertake the most extraordinary work in the most challenging of conditions, and deserve the support of all civilised nations, as do the impoverished people of Burundi themselves. And therein lies the fundamental failure of international policy in exercising its duty of care for this benighted nation.
Au vu des différends politiques qui perdurent à l’heure actuelle au Burundi, les Nations Unies sont obligées, par principe et par souci d’intégrité, d’agir en tant qu’intermédiaire honnête, ce qui est par ailleurs entièrement conforme au mandat éthique de l’organisation, qui est d’alléger les souffrances humaines qui pèsent sur notre dignité et notre conscience à tous. Le courageux personnel des Nations Unies présent sur le terrain au Burundi exécute les tâches les plus extraordinaires dans les conditions les plus difficiles et mérite le soutien de toutes les nations civilisées, tout comme les habitants désœuvrés du Burundi. Et c’est là que réside l’échec fondamental de la politique internationale dans l’exercice de son devoir de diligence envers cette nation assiégée.
On some estimates, humanitarian aid to Burundi is a mere US$35 million. This contrasts with government expenditure of some US$800 million in one of the most impoverished countries in the world. The United Nations can and must fulfil its duties to alleviate poverty and render the lives of all Burundians tolerable and humane, and it has the capacities to do so. This is one of the areas of UN operation which is an exemplar of efficiency, and in which there is nominal institutional overlap and an absence of the political complexities associated with interventionist peacekeeping operations.
D’après certaines estimations, l’aide humanitaire au Burundi ne dépasse pas les 35 millions de dollars USD. En revanche, les dépenses publiques atteignent 800 millions de dollars USD dans l’un des pays les plus pauvres de la planète. Les Nations Unies sont en mesure et ont le devoir de s’acquitter de leurs obligations d’alléger la pauvreté et de rendre la vie de tous les Burundais plus tolérable et plus humaine, car elles ont les capacités pour ce faire. C’est là l’un des domaines où les opérations onusiennes sont exemplaires en termes d’efficience, dans lequel le chevauchement institutionnel est minimal, et qui est marqué par une absence de complexités politiques associées aux opérations interventionnistes de maintien de la paix.
Yet this type of proven and effective multilateral assistance requires reliable commitment of funds. The foregoing levels of humanitarian aid amount to barely US$3.50 per person. The international community cannot help but to be ashamed of itself in the mediocrity of its contributions. If the humanitarian crisis in Burundi is not addressed now, the political crisis can only expect to be exacerbated and the ultimate costs of intervening in yet another Great Lakes crisis will surely dwarf the moderate resources now required to attempt realistic stabilisation of the situation.
Cependant, ce type d’assistance multilatérale efficace et éprouvée nécessite l’engagement de fonds. Les niveaux d’aide humanitaire précités s’élèvent à tout juste 3,50 dollar USD par habitant. La communauté internationale ne peut s’empêcher de ressentir de la honte au vu de la médiocrité de sa contribution. Si l’on ne résout pas dès maintenant la crise humanitaire au Burundi, on ne peut s’attendre qu’à une détérioration de la crise politique, et les ressources modestes nécessaires à l’heure actuelle pour tenter de stabiliser la situation de manière réaliste seront dérisoires par rapport au coût ultime que nécessitera une nouvelle intervention dans une énième crise de la région des Grands Lacs.
The United Nations has a proven track record in achieving concrete results in Burundi. The world must not look away, simply because this country is small. We have experienced the unrelenting horrors of neglecting the Great Lakes region far too recently. We must not commit the same tragic fallacies again. There must be a call to act. The vulnerable and the suffering of Burundi depend upon it. Our consciences depend likewise depend upon the same moral imperative.
Les Nations Unies ont déjà largement prouvé leur capacité à atteindre des résultats concrets au Burundi. Le monde ne doit pas détourner le regard simplement parce que le Burundi est un petit pays. Encore trop récemment nous avons vécu des horreurs d’une intensité extrême imputables à notre négligence de la région des Grands Lacs. Nous ne devons pas commettre à nouveau cette erreur tragique. Il faut lancer un appel à l’action. Le sort de tous les Burundais vulnérables et qui souffrent en dépend, tout comme notre conscience dépend de ce même impératif moral.
Matthew Parish is a former UN peacekeeper in the Balkans and formerly served as Legal Counsel at the International Bank for Reconstruction and Development in Washington, DC. He is the Managing Partner of the Gentium Law Group in Geneva, and formerly served as Chief Political Advisor to Vuk Jeremic in the selection process to become the next UN Secretary General in 2016. Mr Jeremic came second. Matthew is now a key political supporter of the Secretary General-elect, Antonio Guterres. www.gentiumlaw.com, www.matthewparish.com

Ancien Casque bleu de l’ONU dans la région des Balkans, Matthew Parish a autrefois occupé le poste de conseiller juridique auprès de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement à Washington DC. Il remplit à l’heure actuelle les fonctions de directeur associé du Gentium Law Group à Genève, après avoir servi comme principal conseiller politique de Vuk Jeremic dans le cadre du processus de sélection du prochain Secrétaire général de l’ONU en 2016. M. Jeremic est arrivé deuxième. Matthew est désormais l’un des principaux partisans politiques du Secrétaire général élu M. Antonio Guterres. www.gentiumlaw.com, www.matthewparish.com 

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